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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 18:37

Contrairement à ce que pourrait laisser croire le titre, Nus n’est pas un roman érotique mais un polar !

 Décidé à faire passer la contre-société alternative à la vitesse supérieure, le collectif libertaire « ZO » organise son « université d’été » dans un camp naturiste. Parce qu’à poil on ne peut plus rien cacher !
Mais voilà que dès leur arrivée dans le camp, Calo, Laurence, Brett, Sonia, Thomas et les autres sont accueillis par Harrar, le propriétaire du camping et par les gendarmes…Un meurtre a eu lieu au camping. La victime est Rosa, une gentille retraitée, qui aidait de temps à autres Harrar à la réception du camping. Au départ, uniquement solidaires d’Harrar, les membres du collectif libertaire s’impliquent par la suite passionnément dans l’enquête, lorsqu’ils découvrent que la gentille retraitée serait la fille du célèbre combattant républicain espagnol Durutti. Ce n’est plus Rosa, c’est une icône qu’on a tuée !

Nus est un polar assez original dans la mesure où l’on ne ressent pas d’angoisse particulière en le lisant. Au contraire, on est souvent amené à rire, notamment lorsqu’un gendarme vient approfondir son enquête sur une plage de nudiste et que pour passer incognito, il est lui-même venu en tenue d’Adam avec son képi dans son sac…

« _ Vous me reconnaissez ?

_ Je vous ai déjà vu, mais, là, je vois pas.

Le type fait, du plat de la main sur le coin du front, un salut de gendarme.

_ Sergent le Tellier, de la Gendarmerie nationale.

Banco, c’est le jeune pandore avec qui Calo a, un peu, sympathisé lors de la visite chez Rosa. Avec qui il a épluché le jardin. A poil. Sans uniforme, les hommes perdent efficacement leur maigre pouvoir. Il n’y a plus qu’une tête, deux bras, deux jambes et une quéquette. La seule différence, en fait, c’est la quéquette. Autant de quéquettes que d’hommes. Calo se dit que, sur une carte d’identité ou bien un dossier de justice, la photo de la bite serait bien plus parlante que des empreintes digitales. »
Si le ton du roman est plutôt léger, les questions soulevées n’en sont pas pour autant moins importantes.

Le suspens est maintenu jusqu’à la fin du roman et l’on est surpris de l’identité du tueur. Calo et toute sa bande d’anarchistes doivent alors affronter leurs contradictions libertaires : que faire du coupable ? Peut-on mentir, peut-on trahir pour que justice soit faite ? Eux, prônant des valeurs parfois presque anarchistes, peuvent-ils ne pas livrer le coupable aux forces de l’ordre ?
Et s’il fallait mettre une note, ce serait 4/5.

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